
Increvables, ces gars ! des années que l’Opium du Peuple traversent la France à bord de leur BlackBurne (c’est le nom de leur van) pour passer la bonne parole punk au travers de reprises de hits divers et variés. Pour ce nouvel album, qui servira de bande-son à leur spectacle actuel, ils nous ont comme d’habitude concocté une pelletée de chansons revisitées. Comme d’habitude ? Pas toujours. Certes, une partie de la playlist est plutôt classique ; on les voit arriver à des kilomètres, les « Santiano », « La mauvaise réputation », « Le loup, la biche et le chevalier », « Tout l’amour », « La foule », même s’ils fonctionnent quand même sans problème.
Il y a aussi des titres un peu plus moyens, comme « Le chanteur » (dont la tonalité ne convient pas à la chanteuse, qui donne certes le change, mais ça ne suffit pas pour moi), « Le tourbillon » et « Requiem pour un con » (mais le fait que je n’aime pas les originaux doit jouer pas mal), et peut-être aussi « Louxor j’adore » qui gomme le côté délirant et absurde de l’original pour lui administrer une grosse rasade de punk que certes il n’avait pas dans le son mais bien dans l’esprit.
Mais on trouve aussi de très bonnes idées : le groupe jongle avec les styles et les titres en proposant des espèces de mashups bien fun de Françoise Hardy et The Offspring sur « Mon amie la rose », NTM et les Beastie Boys sur « Extreme NTM », Iron Maiden et Francis Cabrel sur « La corrida ». Au final, « La malédiction de la BlackBurne » est un album sympa mais inégal, dont on retient tout de même pas mal de bons titres.






