
Bien trop barré pour se contenter d’être le guitariste d’un groupe de neo metal qui a plus déçu qu’enchanté tout au long de sa carrière (Limp Bizkit, pour ceux qui ne sauraient pas), Wes Borland évolue en parallèle (avec son frangin) sous le nom de Big Dumb Face avec un style bien plus dingo, créatif et expérimental. En 2021, il s’est mis en tête de pondre un album de noël. Aucune chance d’y retrouver quelques interprétations bien proprettes de standards du genre : « Christmas in the cave of Dagoth » est décrit comme « un dessin animé auditif, ridicule et amusant » par son auteur. Réalisé en à peine 3 semaines, ce disque fait s’entrechoquer death metal, fusion, electro et à peu près tout ce qui tombe sous la corde de Wes. Moins dingue et grandiose qu’un Mister Bungle dont il avoue sans mal s’inspirer, Big Dumb Face n’en demeure pas moins un grand moment de nawak au sein duquel on a vite fait de se perdre, mais où surnagent quelques idées lumineuses et passages bien fun. Est-ce que ça suffit pour faire de ce disque pour le moins inattendu un incontournable, et votre prochain album préféré de noël ? Non. Surtout que Big Dumb Face a fait le choix de ne pas jouer ou presque avec les symboles musicaux de noël ni même reprendre de façon partielle une mélodie typique. Concrètement, c’est souvent le bordel total, et les non-anglophones perdront pas mal de « sens » au passage. Même lors des deux passages acoustiques (« Some people say » et « My christmas heart »), on ne sait pas vraiment ce qui va nous tomber sur la tronche la seconde d’après. Bon, ceci dit, l’album est à l’image du reste de la discographie de Big Dumb Face, donc si vous avez déjà apprécié, vous serez heureux, et sinon, je suis persuadé que je m’adresse à une chaise vide !






