
Ok, ce disque a plus de 10 ans, et donc je m’écarte un peu de mon délire « les albums de l’année de noël », mais franchement, il vaut le détour. Pour vous situer la chose ; Count Bachula est l’arrière arrière arrière arrière arrière (rayez la répétition inutile si vous êtes plus doués que moi, ce qui est fort possible) petit fils de Jean-Sébastien Bach, du côté transylvanien de la famille. Ah, et oui, accessoirement, c’est aussi un vampire. Et donc, ce « Gothic christmas », c’est sa version toute personnelle de l’album de noël. Là où il y a vraiment une valeur ajoutée, c’est que Count Bachula ne se contente pas, comme beaucoup (trop) de réinterpréter note pour note avec une intention « autre » les classiques du genre. Il les transpose, les transforme, les transcende à la sauce gothique néo baroque instrumentale : ici clavecin et orgue se disputent la vedette. Et c’est très réussi, vous vous en doutez, pour que je le mette à l’honneur ce soir. Nous avons donc 14 hymnes bien transformés, autant dans le titre que dans la musicalité, ici forcément déclinée en accords mineurs. Les ambiances sont lugubres à souhait, enrichies de samples divers (dont quelques-uns sont de trop, mais c’est voulu). Le jeu du Comte sait se faire sobre ou plus enlevé, et il a la bonne idée de ne pas faire traîner les titres, qui vont à l’essentiel ou presque. Pour tout dire, les divers éléments de ce « Gothic christmas » colleraient parfaitement à un épisode des « Contes de la crypte » ou autre production du même genre, mêlant le 3e degré à l’horreur. Et il tient à préciser que Tim Burton lui a tout piqué (le comte est né en 666, ça fait donc un moment que ses titres voyagent dans l’inconscient collectif). Bref, s’il ordonne sur son site au chaland « de laisse tout bon goût à l’entrée », ce disque, à ma connaissance le seule et l’unique du bonhomme, n’en est pas dénué, et va bien au-delà du simple amusement qu’il pourrait susciter !