Bon, ça fait un sacré bout de temps que le gipsy jazz léger et teinté de swing des canadiens n’a pas croisé ma route, échaudé que j’étais par un « Rendez-vous rose » pas folichon. Sauf que là, ils m’accueillent avec un disque de reprises de noël. Soit deux très bonnes raisons de m’intéresser à ce sixième album. Après une écoute attentive, je regrette une chose ; c’est de n’y être revenu plus tôt. La sélection ici présente a beau être assez classique (« White christmas », « Frosty the snowman », « Auld lang syne », « We three kings », « Greensleeves »…), l’interprétation souvent enjouée mais jamais redondante a tôt fait de convertir le plus réfractaire des rabat-joie. Forcément, ce genre d’exercice ne se départit pas d’une bonne dose de mièvrerie, mais je trouve que le fun l’emporte, et puis, bon, ça reste un disque de noël dans le sens traditionnel du terme, avec juste la pointe de folie des désormais 4 québecois. La voix de Valérie Amyot, ex-candidate du « The Voice » de là-bas, est parfaitement adaptée à ce répertoire, et bien contrebalancée par celle des trois compères. Mais je ne suis pas sûr d’aimer le côté lisse et classieux qu’elle est susceptible d’apporter au quotidien (j’ai loupé « Wonders of the world », le premier album en compagnie de la donzelle) ; j’aimais l’ambiance canaille des précédents. A suivre !
The Lost Fingers : White christmas