Chaque année, à peu près à cette période, je cherche d’arrache-pied et dégotte la plupart du temps un ou plusieurs disques de noël totalement what the fuck. J’y prends, je l’avoue, un plaisir fou. J’en ai déjà publié des gratinés. Mais là, je dois dire que ça m’étonne moi-même. Je ne connaissais pas les allemands de Panzerballett avant. Le groupe s’est formé en 2004, et a principalement été remarqué dans la communauté prog. Il faut dire que son mélange de metal progressif et de jazz rock est à la fois assez éprouvant et passablement complexe. Et oui, je le sais parce que j’ai jeté une oreille sur les précédents disques du groupe avant de me lancer à l’assaut de celui-ci. Mais ce que j’y ai trouvé est sans commune mesure avec « X-mas death jazz ». Et pour vous en convaincre, inutile de dénombrer les mélodies et les plans développés au sein des 8 titres de ce disque (+ 4 titres instrumentaux, ok), il suffit juste de vous faire la liste, et même pas complète, des titres contenus ici. « Let it snow », « White christmas », « Last christmas » (oui, celui-là), et je m’arrête là. Mais ce que je peux vous dire en revanche, c’est que c’est aussi dingue que ça en a l’air. Et que de death, il n’en est pas vraiment question ici, ou à des doses homéopathiques. Mais cet album reste une petite pépite du genre, une vraie surprise de noël, le genre d’oeuvre qu’on ne sort qu’une fois par an mais qu’il faut avoir dans sa collection si on est ouvert au capillotractage intensif et au metal extraterrestre. Inutile donc indispensable ? C’est un peu réducteur et cruel, mais on en est pas loin. On a ici affaire à une pochette surprise qui, derrière l’alibi de la revisite déstructurante et jazzifiante, vaut surtout par le côté étonnant et amusant de son propos. Et si c’est le contraire pour vous, tant mieux ; vous trouverez de toute façons une bonne raison de vous extasier devant cet ovni !