
De la pochette à la longue intro « Rites of transcendance », tout chez Sarvekas respire le respect d’une certaine tradition pagan black. Ce qu’on peut rapidement vérifier dès que se déploie le style classique et efficace des finlandais Sarvekas. Clairement, les gars ne sont pas venus pour lancer une nouvelle école ; riffs, chant, production, mélodies, tout ici nous ramène presque 30 ans en arrière, quand le terme viking metal avait encore une signification précise. Les sept titres (en plus de l’intro) sont basés sur l’intensité épique de riffs qui ont donc déjà fait leurs preuves, même si leur agencement et leur entourage (un clavier discret, des transitions et lignes mélodiques pas toujours attendues) aide à faire passer la pilule sans que l’on ait envie de crier au scandale. On appréciera une guitare lead qui n’hésite pas à prendre ses aises pour driver les titres, les passages un peu plus calmes qui permettent de souffler entre deux démonstrations d’hystérie frénétique. Sorti de là, si on n’apprécie pas le genre, on aura du mal à se convaincre que « Woven dark paths » mérite plus d’attention qu’un Horna ou Taake de la grande époque ou un de leurs élèves. Bref, si Sarvekas impressionne par sa capacité à faire « aussi bien que », il faudra encore qu’il cravache un peu pour se hisser au rang des meilleurs représentants du genre.