ABRAHAM FOGG : Metamorphosis

Abraham Fogg est un duo composé de Grégoire Vaillant et Charles-Edouard Dangelser, originaire des pays de la loire. Ce qu’ils proposent, c’est une expérience totale, faite d’images et de musique. Leur univers est sombre, angoissant, surréaliste et horrifique. Pas étonnant donc que leur logo rappelle ceux des formations de metal extrême. Cependant, c’est bien là tout le rapport. Musicalement, on se situe dans un genre aux confins de la musique electronique, de film / spectacle et neo classique. Ce premier ep, affreusement trop court (2 titres seulement) est une carte de visite déjà bien copieuse du groupe, puisqu’elle présente deux aspects complémentaires de sa musique, et un court-métrage instrumental en deux parties qui réagence et met en perspective sa musique au sein d’un récit muet puissamment évocateur tout en restant volontairement ésotérique, tout comme l’est le travail du plasticien Olivier de Sagazan dont cette œuvre se nourrit. « Le vol des sorcières » entame le périple avec les motifs de violoncelle de Paul Colomb (dont je vous reparlerai sous peu), et leur insuffle une rythmique electronica et une musicalité trip hop / néo classique cinématographique tout en délicatesse. « Medecine brothers », au contraire, démarre en exploitant une esthétique electro / synthwave qui pourrait autant évoquer Stranger Things que le travail sonore sur les films de Carpenter. Point de trace de cordes soyeuses ici, on est dans la tension jusqu’au bout. Le film, lui, déjà récompensé dans quelques festivals, se montre aussi hypnotique que malsain, faisant des références directes à la sorcellerie et au paganisme, obsessions du duo. L’oeuvre dans son intégralité est un régal pour les yeux et les oreilles, et il est difficile de ne pas y revenir. Hâte de voir ce que nous réservera la prochaine cérémonie !

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