
Alex The Astronaut est le projet solo d’Alex Lynn, jeune australienne ayant lancé ce projet en 2016 et ayant déjà été remarquée par la scène musicale et médiatique de son pays grâce à deux ep et une poignée de singles réussis. Des faits d’armes qui lui ont même permis d’être soutenu par Elton John, ayant flashé sur son single « Not worth hiding » (même s’il faut bien le reconnaître, il s’est plutôt raccroché au wagon qu’autre chose). Niveau style, on se situe dans une folk très pop, qui va bien sûr s’abreuver à des sources plus electro ou indie pop, mais conserve une relative pureté, ou simplicité au moins. La production des titres, assez enveloppante, contraste je trouve avec la voix d’Alex, plus brute et vraie, toujours juste mais pas vraiment taillée pour les charts. Cette voix assez reconnaissable fait d’ailleurs une partie du charme de ce premier album. Un peu comme si Kimya Dawson lâchait le lo-fi pour faire produire ses titres chez Universal, mais sans toucher à l’âme de ses titres. Étrange ? Pas tant que ça. A l’écoute, ça conserve donc une certaine fraîcheur indie, voir underground, mais avec une rondeur qui rend chaque titre hyper digeste. Bon, la jeune femme a beau être dix ans plus vieille que ça, « The theory of absolutely nothing » sonne tout de même comme un disque d’adolescent (adulescent ?), plein de questionnements, d’incertitudes, de réflexions sur l’amour, l’amitié, les relations humaines en général… la vie, quoi. Et vous savez quoi ? Ça fait du bien de se payer une bonne tranche de vie telle qu’on l’a connue il y a quelques années, même par procuration, une fois de temps en temps. Alors j’adopte sans mal ce disque, et vous le recommande chaudement !