
Il y a de quoi s’y perdre, alors on va clarifier les choses assez vite : l’Arkona dont on parle ce soir, c’est le polonais, celui qui donne dans le black metal. Donc pas le Arkona russe qui pratique le folk metal. En 2016, le groupe sortait un « Lunaris » assez éblouissant, intense et puissant. Et puis, hop, silence radio. Ce qui pourrait être inquiétant. Mais quand on se retrouve avec un disque comme « Age of capricorn », on est rassuré dès les premières secondes. La production est exemplaire et fait ressortir toutes les qualités du groupe ; un profond respect pour le genre, une maîtrise de ses références et une application extrême. Tout ça se traduit par six titres de durée assez longue au sein desquels la haine, la froideur, la majesté et la mélodie rivalisent. Oui, ça sonne comme du black scandinave de la grande époque, sans grande valeur ajoutée. Mais quel albums mes aïeux ! Sincèrement, si « Stellar inferno » introduit le disque de façon assez classique, sorte de grosse intro mâtinée de black atmo, dès « Alone among wolves », on est dedans. Ok, ça reste très téléphoné, chargé de riffs entendus des dizaines de fois, de plans recyclés, de vocaux dans le plus pur style, mais pour peu qu’on aie été client un jour d’une telle entreprise, on est happé par le truc. Les titres oscillent entre haine pure et ambiances plus posées, mid tempo et mélancoliques, le disque est assez court pour les jouer tous, assez long pour qu’on en ressorte avec le sentiment d’un tout construit et complet. Bien joué.






