
L’allemagne n’a jamais eu ma préférence pour le black metal. Et les albums affichant, pour le style, des titres à la durée démesurément longue (plus de dix minutes) ont tendance à me repousser d’office. Alors pourquoi ai-je donné sa chance à celui-ci ? Est-ce à cause de sa pochette particulièrement attirante ? Du glorieux passé de ses membres ? Du nom du groupe ? De la graphie de celui-ci ? Non. En fait, je l’ignore. Les mystères de l’univers, que voulez-vous… Enfin, bref, j’ai lancé « To welcome the withering ». Et j’ai trouvé, quand même, qu’il était long à démarrer. Et affublé d’un son très underground et « rétro ». Ce dernier point n’est pas pour me déplaire. Le titre enchaîne les parties uptempo virulentes, d’autres plus atmosphériques et dépressives, et des moments mid-tempo, d’une façon assez équilibrée. Bon, je ne vais pas vous mentir, tout ça tenait en 7 minutes, et ça aurait peut-être même été plus efficace. Mais la fin est bien. « The odious ordeal » continue sur la même lancée ; je commence mid-tempo, ah tu y as cru, je déchaîne les enfers, Je fais un break plus atmo, je tabasse, et ainsi de suite. Modus operandi vu et revu donc. Mais qui marche plutôt bien sur ce titre, plus rond, doté d’un riff assez simple mais bien décliné. Bon, encore une fois, je pense que Naxen aurait pu raccourcir ; des titres étirés ok, quand on a une foule de choses à dire et de façons différentes de les dire. Là, c’est lassant. Arrive ensuite la doublette « A shadow in the fire », accueillant la voix hystérique de Chris Noir sur la première partie. C’est toujours intense, dramatique et bien foutu… et toujours trop long. Bon, « Towards the tomb of times » est donc un pur produit de l’underground black, avec ses bons côtés (un respect inébranlable des traditions et diktats du style, une authenticité certaine), et ses mauvais (trop prévisible, et trop long). Moi, j’ai passé un assez bon moment, mais loin d’être inoubliable. A vous de voir de quel côté penche la balance pour vous.