Claptone est un dj et producteur allemand de deep house qui s’est fait remarquer dans le milieu et en-dehors. On comprend mieux, du coup, la présence accrue d’espoirs naissants sur ce deuxième album. c’est d’ailleurs Zola Blood, sensation indie pop électro pleine de spleen, qui nous accueille pour un « Birdsong » touchant et brillant. « In the night », deuxième titre par Ben Duffy, ressemble à un Zoot Woman dernière période, efficace mais un peu vain. Nathan Nicholson de The Boxer Rebellion habite une « Under the moon » à la belle gueule de single (comme une bonne partie du disque, d’ailleurs). « Stay the night » (avec Tender en maître de cérémonie) reprend le collier d’une electro pop mélancolique, et on se régale. « Stronger » et « Ain’t a bad thing » nous rappellent que la house est le terrain de jeu principal de Claptone. Les plus poppy « Wildside » et « Abyss of love » remplissent leur office mais ne vont pas beaucoup plus loin. « La esperanza » sonne un peu comme un Madonna ; ça passe tout juste pour moi. Heureusement, la magnifique « A waiting game » vient me la faire oublier. Kele Okereke (de Bloc Party), assez méconnaissable sur « Cruising (so they say) », parvient à souffler le chaud et le froid pour nous maintenir pile poil à la bonne température. Clap Your Hands Say Yeah et son « Animal » sont un peu trop indie dance pour moi. Enfin, « Alone » voit mes chouchous Blaenavon s’essayer à l’electro pop ; c’est moins fascinant que sur leur album, mais ça reste très agréable. Claptone signe ici un disque hétérogène aux qualités certaines, et susceptible de s’adresser à un public assez large. Ce qui pourrait également le desservir puisque les titres s’adressent potentiellement à des gens différents. Mais « Fantast » reste un bon disque !
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Paroles de l’album
Claptone : In the night
Claptone : Animal