Yelawolf est un mc made in Alabama, influencé à la fois par le rap ricain et par ses racines country / folk / rock, dont il n’hésite pas à jouer. Un peu comme Buck 65, oui, mais avec un profil sensiblement moins indé. Autre info importante, le tatoué est soutenu et produit par Eminem, excusez du peu. J’avoue avoir été positivement impressionné par « Trunk Musik 0-60», et donc découvrir ce deuxième album (si on ne compte pas l’introuvable « Creek water » autoproduit) était donc un passage obligé. Je débute donc l’écoute de « Love story » avec des intentions très louables. Hélas, je vais vite changer mon fusil d’épaule. « Outer space » commence plutôt bien, malgré une intro trop longue (une minute qui n’apporte pas grand-chose), mais finit par un refrain chanté que je trouve indigeste. « Change » tranche un peu plus avec le rap bad boy des débuts en la jouant très pop. Pas mauvais du tout, mais pas très hip-hop. « American you » continue sur la même lancée, en poussant le délire jusqu’à produire une bouse pop/r&b à chanter au coin du feu. « Whiskey in a bottle » renoue avec le rap, en incluant quand même un refrain chanté que j’ai du mal à apprécier. « Ball and chain » est un très court morceau (1mn35) pop folk vain. « Till it’s gone » donne toujours dans la mélasse, « Devil in my veins » est une ballade sombre country-pop… Je me demande ce que je suis venu faire là. « Best friend » voit le parrain Eminem tenter de sauver les meubles, sans grand succès. Je me force à rester encore un peu, mais mon avis est fait. « Empty bottles » le fait un peu vaciller. Certes assez pop, il fait tout de même ressortir les qualités rythmiques du bonhomme. « Heartbreak » rappelle un certain Marshall Mathers sur « The Eminem show ». Fallait-il attendre la 2e moitié du disque pour avoir des titres corrects ? « Tennessee love » suit la même logique mélodique ; ballade country-pop-rap, elle enchaîne d’une manière très logique. « Box chevy V » se la joue plus groovy. « Love story » reprend la logique chanson-rap. Sur « Johnny Cash », Yelawolf rappe sur du Imonster samplé ; quelque chose m’échappe. D’autant plus que « Have a great flight » renoue avec le country-rap assez inspiré. « Sky’s the limit » et « Disappear » suivent le schéma (qui devient gonflant à la longue) des titres post « Best friend ». Enfin, « Fiddle me this » clôt l’album sur une note plus énergique et originale à défaut d’être plus convaincante. Bilan plus que mitigé donc pour un retour que j’espérais beaucoup plus en forme et moins mainstream.
Yelawolf : Till it’s gone
Yelawolf : American youssoupha
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