Si pour vous Toulouse, c’est surtout la ville de coeur de Claude Nougaro, alors c’est que vous n’avez pas écouté Withthroat Serpent. Car le combo a de quoi vous faire oublier l’horripilante (chacun son avis, c’est juste le mien) chanson jazzy de feu notre gloire nationale, à grand coup de heavy doom maléfique maîtrisé de bout en bout. Je n’ai pas vu passer le premier album noir de jais de ces locataires de la ville rose, et j’en suis rouge de honte. Parce que le combo parvient à tenir en haleine de bout en bout avec un style à la fois référencé et unique. Premier constat en entrant, la qualité du chant de Fredrik et de son accent ; impossible (pour moi, en tout cas) de déterminer la provenance géographique de sa glotte ! Pour le reste, ok, le riffing reste très classique, mais le son du groupe ne va jamais trop emprunter aux autres sommités du genre, préférant se creuser une niche (une tombe ?) propre. Assez proche d’un Electric Wizard, mais moins crade et apocalyptique et plus seventies, avec quelques idées plus modernes aussi, mais la même grosse part d’occultisme. Witchthroat Serpent n’a pas inventé le pentagramme, mais l’a assez stylisé pour qu’on aie envie d’y revenir. Dommage qu’à la longue le chant un peu désincarné et lointain ne vienne pas plus en appui aux riffs : l’enchaînement couplet – refrain est certes tout à fait typique du doom, mais manque de nuances. Bref, si on ne parle pas encore de nectar, doux breuvage que ce venin, qui a le bon goût de ne pas agresser les tympans tout en graissant bien les conduits !
by Dyvvlad
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