WHEEL : Resident human

Wheel est composé de musiciens qui ont pris en pleine poire la musique de Tool, et ne s’en sont jamais vraiment remis. Pire, ils y ont vu une voie, une façon de concevoir et pratiquer la musique, loin des habitudes et des parti-pris. Sauf que, s’en inspirer est une chose, mais s’en inspirer sans singer en est une autre. Difficile en effet de s’extirper de l’ombre de Tool quand on en reprend le phrasé, les structures et le jeu de guitare, voir l’instrumentation nerveuse et cyclothymique tout entière. Si j’étais dans un de mes mauvais jours, je pourrais m’arrêter là. Mais si je suis passé loin de « Moving backwards », le premier album de ce quatuor d’Helsinki, ce « Resident human », je l’ai écouté. Et pas subi. Un peu plus progressif, un peu moins démonstratif, plus tempéré, plus metal dans ses sonorités et… plus fréquentable. Oui, je fais partie de ceux qui voient en Tool un groupe au potentiel énorme mais pas toujours bien exploité, souvent un peu trop débridé. Ici, en revanche, la musique est régie par une rigueur presque mathématique. On se doute bien que les finlandais ont plaisir à jouer ensemble, mais ce qu’on ressent surtout, c’est la précision des sept compositions, et l’opiniâtreté qu’ont eu les musiciens à en travailler chaque détail. « Resident human » est riche de détails, de groove et de feeling. Et puis, même si la familiarité est évidente avec un « Lateralus », la voix de James Lascelles ne possède ni le timbre ni la puissance de Maynard James Keenan, et ne cherche pas à donner le change sur ce point. Le vocaliste donne vraiment une coloration metal alternatif / prog au projet, sans jamais en faire trop mais avec une assise vocale appréciable. Tous les éléments fonctionnent de concert et cet album est réellement une réussite, qui peut s’adresser non seulement aux fans de Tool mais à ceux des styles sus-cités.

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