VOLKAN : Lo que no se puede evitar

Je l’avoue bien volontiers ; même si j’aime beaucoup le post rock instrumental lancinant, je ne pensais pas qu’autant d’années après son éclosion, les musiciens amateurs du genre continueraient de le faire vivre et lui donner de beaux enfants en 2024. Pourtant, si je me garderai bien de claironner que le genre ne s’est jamais mieux porté, je peux en tout cas affirmer qu’il est très loin d’être tombé dans l’oubli, puisque je n’arrête pas de trouver de nouvelles formations bien décidées à en préserver la magie. Cette fois, nous nous dirigeons vers Santiago (oui, au Chili) pour découvrir Volkan, groupe formé en 2014 et qui entretient depuis un rock instrumental aux influences post rock, art rock et shoegaze, en y intégrant des éléments expérimentaux. C’est du moins ainsi qu’il se présente. Dans les faits, « Lo que no se puede evitar » (« ce qu’on ne peut éviter ») diffère peu de ce qu’on a déjà connu ; des titres plutôt longs et mélancoliques, portés par des guitares qui tantôt égrènent des notes tantôt agissent comme des ras de marée. Ici et là, des éléments électroniques, des riffs un peu plus metal et des passages oniriques. Ce sont ces passages plus aériens et atmosphériques qui me plaisent le moins, je dois bien l’avouer, moi qui apprécie la noirceur et le désespoir que quelques formations du genre. Ainsi, les « Miedo es bueno », « Arrebol » et quelques autres me laissent un peu de marbre malgré leurs qualités instrumentales. Dans l’ensemble pourtant, Volkan assure le show en louvoyant entre les ambiances et en se montrant souvent plus réservé, moins emporté que ses collègues. Un style qui peut plaire ou être jugé comme un peu trop timide selon votre sensibilité !

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