Venom Prison s’est rapidement démarqué sur la scène death metal de par sa vocaliste Larissa Stupar. Celle-ci est à la fois une femme de caractère et d’engagement : anti-fasciste, sensible aux droits des animaux, elle se démarque également de par son organe vocal, lui permettant de moduler sa voix et d’atteindre des notes plutôt graves. De fait, je disais il y a quelques jours dans une autre chronique que j’avais souvent du mal avec les voix growlées féminines, dont le côté aigu avait tendance à me rebuter. Ici, sur une écoute à l’aveugle, il est quasiment impossible de déterminer le sexe du vocaliste. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup, ça veut dire que je peux pleinement apprécier l’ensemble sans que ce petit grain ne vienne gripper la machine. Bon, bien sûr, il faut que derrière, ça suive. Venom prison produit un death metal moderne, avec un bon mélange brutalité / technique (les soli sont superbes) / groove / hardcore. Et ce troisième album (la précédente sortie a juste servi à solder les comptes) est vraiment bien pensé et équilibré. Pourtant, quelque chose me dérange, ou plutôt me manque. Une patte, une identité indéniable, quelque chose qui te fait dire « ah ouais, c’est Venom Prison ça ! ». Le groupe grappille des éléments de tous côtés, et est vraiment capable d’en tirer le meilleur, mais il n’y a pas vraiment de fil rouge ici. Certes, la voix de Larissa est reconnaissable, les influences heavy metal des guitares sont sympa, mais j’ai encore du mal à voir en Venom Prison autre chose qu’un très bon élève. Et si c’est énervant pour moi, c’est dommage pour eux, parce qu’ils ont la capacité d’aller bien plus loin et plus fort, mais « Erebos » me donne l’impression que le groupe se cherche encore. A suivre !
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