TTC peut se targuer d’être le mal-aimé du hip-hop français. Il est vrai que les compères ont du mal à trouver leur place. Un moment intello, mordant et subtil, l’instant d’après ordurier et suppôt de la facilité et du mauvais-goût, ces bâtards, aussi sensibles soient-ils, ont du mal à trouver leur public. Et ce deuxième long, propulsé en bacs après la récréation » L’Atelier « , ne va certainement pas arranger les choses. Toujours aussi avant-gardiste et pointu au niveau musical, TTC se rapproche ici parfois d’un Aphex Twin ou d’un Amon Tobin. Mais même s’il se positionne au-dessus de la masse rayon vocabulaire, il frôle parfois tout de même le bas du panier question sujets traités…et l’assume sans problèmes. Voilà tout le problème du collectif ; un mélange de sophistication et de balourdise, dont l’équilibre précaire menace d’être renversé à tout moment, et qui peut soit plaire aux fans d’électro et de rap aux idées larges, soit…à personne. Gageons que la situation risque de perdurer aussi longtemps que vivra TTC, qui de toutes façons semble s’en moquer éperdument…