TRIBUNAL : The weight of remembrance

Et non, ce n’est un « oldies but goodies » que ce disque ! Pourtant, on pourrait y croire en voyant cette pochette qui me rappelle la grande époque du doom death scandinave à la Tristitia et autre Theatre Of Tragedy. Sans grande surprise, c’est bien au sein de ce même mouvement que se place Tribunal, dont le nom ne fait bien sûr pas référence à Eric Dupond-Moretti mais bien au tribunal des âmes. Tribunal, donc, est un duo mixte de Vancouver qui comporte, tenez-vous bien, un violoncelliste, et cite My Dying Bride dans ses influences principales. Ah. « Ah », parce que ça sonne un peu trop facile, dit comme ça. Mais heureusement, quand on lance l’album, c’est beaucoup moins évident que prévu. L’instrument n’est pas utilisé comme un faire-valoir de titres plagiant ceux des anglais. En fait, on l’entend très rarement. Des influences peuvent être ressenties, des sonorités comparées, mais Tribunal n’est pas, loin s’en faut, un ersatz. Son doom se pare de couleurs gothiques, occultes et lyriques, le tout avec une profondeur tragique qui sonne presque neo-classique. C’est plus le doom classique qui est exploité ici, croisé avec celui des nineties pour son côté death. La jolie et classique voix féminine de Soren Mourne et celle, typée death, de Etienne Flinn, se partagent bien l’espace et se complètent parfaitement. Les titres présentent à peu près les mêmes structures, souvent les mêmes sonorités, et pourtant on se prend au jeu sans problème et on apprécie la lourdeur, la puissance et la qualité d’écriture des sept titres de ce premier album assez exemplaire dans son genre.

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