
Premier album pour les mexicains de Evercloud. Je l’avoue, j’étais loin de me douter qu’un tel style musical pouvait émerger d’un cité au nom aussi exotique que Guadalajara, et encore plus en 2024. Oh, est-ce que je sous-entend que « From light to eternity » sonne un peu daté ? Oui, sans l’ombre d’un doute. L’album me replonge à la grande époque du gothic doom du milieu des années 90. Impossible de ne pas penser à Theatre Of Tragedy, particulièrement pour le chant assez angélique de Lieth Rosen Rott, qui rappelle Liv Kristine Espenaes. Le style de Evercloud est moins lyrique et empreint de neo classique que le groupe précité, mais on y retrouve tout de même quelques marqueurs. On peut aussi penser à My Dying Bride ; un compromis entre les deux, c’est assez juste pour décrire le groupe. La voix pure de Lieth est la lumière qui perce les ténèbres. Derrière elle on trouve la voix death de Mitch Reyes, assez discrète en fait (à part peut-être sur « The broken lighthouse »), plus en tout cas que dans la plupart des groupes du genre. Les titres sont plutôt mid tempo et très mélodiques, baignés de claviers mélancoliques, de motifs de guitare claire, de quelques passages héroïques… L’album est de très bonne facture, son côté « memory lane » n’est absolument pas dérangeant, et même si le rythme pourrait être plus appuyé parfois, ou les contrastes plus marqués entre la douceur et les aspects les plus metal, on s’y plaît bien. Pour un premier album, les mexicains s’en tirent donc tout à fait honorablement.