Avec ses douze titres en treize minutes, cet énième album de l’américain Tony Molina ne change pas une équipe qui gagne. Il nous sert toujours une tripotée de titres rageants car fugitifs, là où la majorité de ceux-ci mériteraient un développement au-delà des deux ou trois minutes. Oh, mais, attendez un peu… Nooon, c’est pas vrai ! On a avec « She divines water » une vraie chanson de 3 minutes et 18 secondes ! Depuis l’album « Kill the lights », c’est la plus longue chanson de Tony Molina qu’il m’ait été donné d’entendre, dépassant de près d’une minute celle qui détenait le record jusqu’ici ! Bon, on ne s’excite pas trop quand même : ce n’est pas la meilleure de la galette. J’aurais préféré voir quelle tête aurait eu « I know I’m wrong » avec un tel traitement. Si vous avez bien fait le calcul, vous aurez compris que certains titres de « Embarassing times » sont donc encore plus courts que d’habitude. Et pour tout dire, une partie des « chansons » est bien plus anecdotique. L’intérêt d’une « Mighty chuffed » ou d’une « Mid life crisis » est très très relatif pour moi, et il faut bien reconnaître que quelques autres ne sont pas au niveau de ce qu’on a connu. Un disque qui a donc salement tendance à bien porter son titre pour Tony Molina qu’on encouragera à se reposer un peu et nous revenir avec, pourquoi pas, un disque de ses propres chansons réinterprétées et allongées, ou en tout cas quelque chose de mieux troussé !
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