Comment faire quand, comme Amon Tobin, on a sorti pour dernier album un chef d’œuvre de la trempe de « Out From Out Where », acclamé par les fans autant que par la presse, et ayant relégué loin derrière les éventuels suiveurs ? Pour le brésilien, la réponse est apparemment évidente ; on sort un album aussi énorme, voir même plus ! Plus ambiancé, plus sombre, plus expérimental, « Foley Room » est une œuvre remarquable à bien des égards, et met encore plus en exergue l’énorme talent de son auteur. Aphex Twin, Mozart de l’électronica ? Et…C’est possible qu’une réincarnation se fasse en plusieurs étapes et dans plusieurs corps ? Parce que là, cette rencontre entre feeling free jazz (merci le Kronos Quartet !) et rigueur cybernétique sur fond d’univers extraterrestre, je ne sais pas l’expliquer autrement. A la fois organique et robotique, cyclique et explosif, « Foley Room » est un album exemplaire.
Amon Tobin : Bloodstone