Time To Burn. Retenez bien ce nom, car avec ce deuxième album, les Clermontois se placent en sérieux outsiders à ce que la scène post-hardcore peut proposer de mieux. Dès le premier titre de cet album, on se prend dans la face un metal atmosphérique, virulent, malsain, qui crache toute sa haine et son dégoût de l’humanité sans concession aucune. Des guitares abrasives, une voix hurlée assez typée black, une basse grave de chez grave, une batterie lourde et froide, la musique de Time To Burn sent la fin du monde à plein nez, et si « Land » clôt l’album d’une manière (peut-être) un peu plus positive, le sentiment général n’en est pas vraiment changé. « Is.Land », c’est plus l’île du Dr Moreau que celle de la tentation ; un disque d’une couleur gris cendre qui brise les défenses de l’auditeur pour le mettre, seul et à genoux, face à lui-même. Et c’est pas beau à voir…
Time To Burn : Nayeli