En 2022, « Yes future » a fait partie des disques « qui m’ont plu sans me plaire ». Oui, c’est pas très cool comme appellation, mais les faits sont là ; il y avait là d’excellents titres, et d’autres qui me paraissaient bien moins intéressants. Mais globalement, l’univers assez rétrofuturiste me plaisait, et je sentais un potentiel assez grand chez le dj français. Bien sûr, ce n’était que mon ressenti du moment ; après tout, d’autres avaient déjà largement vu ça et avaient épousé l’ensemble des titres proposés par Simon Delacroix (la personne derrière ce pseudo hérité de Troma). Mais voilà, pour moi, tout restait à faire alors. Je constate avec plaisir que « Inframonde », dès son incipit « Microïdes », a choisi d’habiter l’univers que l’artiste avait créé : voici un premier titre qui met dans une ambiance science-fiction aux dangers tapis dans l’ombre. Impression confirmée par une « Le cherche-midi » très versatile (allez l’écouter, vous comprendrez) et même une « La tour sans fin » aux gimmicks vraiment sympas même si le morceau finit hélas par bien porter son titre. « Bain d’acide au petit matin » repart vers quelque chose de plus sombre et ambiant, assez représentatif de la teneur générale de l’album. En ce sens, « Inframonde » est vraiment la suite directe d’une partie de son prédécesseur. Les velléités rythmiques y sont toujours présentes certes, mais se font souvent plus discrètes. Le disque est vraiment plus orageux et ténébreux que « Yes future », et pour moi il ne plaira pas forcément au même public. A noter tout de même qu’il termine sur une note plus « légère » avec un « Mouvement perpétuel » qui justement laisse entrevoir une pointe d’espoir. Sera-t-elle annonciatrice de la suite des aventures de The Toxic Avenger ? Wait and see. « Inframonde », en tout cas, m’accroche plus que son prédécesseur, même si je regrette que les ambiances de plusieurs titres se ressemblent un peu trop.
