La formation texane The Polyphonic Spree se distingue depuis 2000 avec ses titres pop / rock psychédéliques accompagnés d’un chant choral enveloppant et porteurs d’une ambiance apaisée. Il est assez intéressant de savoir que le groupe a été créé en partie en réaction au cataclysme émotionnel causé par la fin du précédent groupe du leader Tim DeLaughter, Tripping Daisy, plus centré lo-fi / indie pop (la mort brutale du guitariste Wes Berggren par overdose). Effectivement, même si le titre « Salvage enterprise » ne le laisse pas transparaître, ici tout est plus lumineux, plus simple, plus beau en apparence. Non pas qu’un loup se cache au fond à gauche, mais produire un tel art nécessite, bien entendu, une belle dose de travail et une maîtrise certaine des formes de composition et d’hybridation. Il y a un côté angélique et grandiose qui vous cueille et vous berce ensuite 42 minutes durant. C’est évident, The Polyphonic Spree a beau (légèrement) verser parfois dans la mélancolie, son but est avant tout de nous faire du bien. Et ses neuf titres y parviennent sans mal ; ils installent une montée en puissance et des explosions orchestrales et lumineuses qui se montrent toujours aussi cinématographiques. Discret mais constant, le groupe continuera probablement longtemps à jouir d’une aura d’influence énorme, et à enchanter ceux qui lui arrivent !
