
Si vous fermez les yeux à l’écoute de ce troisième album des Mystery Lights, vous vous croirez dans les années 60, à la grande époque du garage rock. Le genre et l’époque sont révérées par ces new yorkais d’adoption, et ils s’appliquent à leur rendre hommage au travers de chaque titre, chaque note. On y retrouve à la fois cette énergie et cette rébellion qui préfigure le punk, l’influence du rock psychédélique qui règne alors, la force d’une écriture pop et ce son typé, y compris dans l’enregistrement de la voix. Mais si le combo excelle à nous faire croire qu’on s’y trouve, il n’oublie pas l’essentiel ; de bonnes chansons. « Mighty fine & all mine » nous assène un riff binaire et un groove rock irrésistible, « In the streets » insère un peu de seventies, « Together lost » y verse un peu de noirceur psyché, « Sorry I forgot your name » nous rappelle que le folk avait également son mot à dire… « Purgatory » est loin d’être une épreuve pour qui apprécie le genre. Il regorge même de moments en or. Bon, en même temps, on aurait pu s’en douter un peu : les gars sont signés chez Wick records, une filiale de Daptone. Si ça, c’est pas gage de qualité… Alors oui, on a plusieurs ambiances ici, mais l’ensemble reste cohérent, autant dans le style que dans le son. Mais on aura quand même ses petits chouchous. Et il n’y aura pas de vérité universelle à ce sujet, pas de single évident, chaque personne trouvera ici son bonheur au sein des 12 titres de l’album. Jamais purgatoire n’aura paru aussi bon !






