D’emblée, la pochette de cet « Alias » des anglais me fait irrémédiablement penser à celle du « You all look the same to me » d’Archive, un groupe (et un disque) que j’ai en haute estime. Bon présage. Je me souviens avoir croisé le groupe sur des playlists, mais jamais je n’ai poussé plus loin l’exploration. Et là, après l’écoute intensive de ce quatrième album de la fratrie (ben oui, c’est une expression un peu sexiste mesdames, mais y’a pas écrit Bescherelle là), je me dis « mais quel con ! ». Oh, c’est sûr, la pop indé des jeunes gens n’est pas révolutionnaire, avec ses embardées folk rock, ses mélodies vocales à plusieurs voix, sa douceur acidulée, sa propension à alterner ambiances intimistes et grands espaces rock. Mais c’est tellement bien fait que ça en devient exceptionnel ! Le disque a beau être un peu inégal, certains titres passant un peu trop bien, glissant même sans qu’on s’en aperçoive, l’ensemble reste remarquable dans le bon sens du terme. En onze titres, le groupe revisite l’ensemble de ses influences (supposées), de Live à Jefferson Airplane, de la country à la pop moderne, retissant les liens entre eux, les unissant pour le meilleur. Pas grand rapport avec Archive, donc ? Et si m’sieurs-dames, le talent…
The Magic Numbers : Shot in the dark