Bon. The Last Dinosaur, c’est un nom à la fois assez pompeux et un peu naze, il faut bien l’avouer. Et en plus, il transmet immédiatement l’image de quelque chose de lourd, de brutal et d’imposant. Quand on en vient à connaître un tant soit peu la musique de ce duo formé de Jamie Cameron et Luke Hayden, on se dit qu’il n’aurait pu choisir un nom plus à contre-pied avec la musique qu’il pratique. Soit un pop rock folk souvent assez dépouillé et mélancolique, plein de feeling et faisant peu de cas des effets de manche ou d’une production clinquante. Pas le genre de musique qu’on va croiser sur les ondes, qu’elles soient hertziennes ou radiophoniques. « The nothing » n’est pas le genre de disque qui dévale les escaliers et fait une entrée fracassante dans la salle de bal. Il avance à pas feutrés, installe sa pop folk où la tendresse n’est pas un vain mot. Le duo accompagne ses compositions d’arrangements baroques qui leur apporte encore plus de classe et de délicatesse. Jamie Cameron explore des thèmes peu joyeux dans l’ensemble, notamment le décès d’un ami avec qui il avait monté son premier groupe, enregistré son premier disque, et eu son accident de voiture le plus mortel. Mais c’est bien la beauté qu’on retient de ces onze titres. « The nothing » met du temps à trouver son chemin. Quelques mois ont déjà été nécessaires à ce qu’il arrive jusqu’à nous (il est sorti officiellement en juillet), et il faudra probablement deux ou trois écoutes pour en apprécier les titres les moins évidents et les plus baroques (« We’ll greet death », « The body collapse », « Wings », « Goodnight »). Mais accrochez-vous, parce que ça vaut quand même la peine de vous concentrer un peu ; on a ici du talent brut !
The Last Dinosaur : Atoms
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