Comme souvent, je découvre un groupe avec leur nouvel et énième album. Mais comme rarement, cette fois, on s’en fout totalement, puisque ce groupe du New Jersey, ayant récemment traversé une crise et un chamboulement de son line-up, a décidé de se donner un nouveau départ. Et vous savez quoi ? Ça ne s’entend pas. Je vais me montrer plus explicite. Les épreuves traversées semblent, au lieu d’avoir fait naître un besoin de catharsis, réveillé le besoin de célébrer la vie. « Lovesick » est une boule de lumière et de bonheur. Même si musicalement on y est pas forcément, j’ai l’impression de m’envoyer la bande originale de Retour vers le futur ou Grease, vous voyez le délire ? Il y a ici une immédiateté pop comme j’ai rarement entendu, et un petit côté rétro et sixties dans le style, qui contraste avec l’énergie rock déployée tout au long des titres. Il est difficile de penser qu’auparavant c’est le violoncelle qui guidait les chansons de The Happy Fits : ici il se la joue figurant, et la nostalgie qu’on imagine coller à l’instrument est totalement absente. Bien sûr, certaines chansons sont plus chargées d’émotion et de tendresse, mais quoi qu’il en soit tout ici distille une sensation de feel good dont justement j’ai bien besoin ce soir. « Lovesick », c’est un peu ça : un truc tombé du ciel au moment où tu t’y attends le moins et qui te chamboule dans le bon sens du terme. Vous l’aurez compris, c’est un gros coup de coeur qu’on a là !
