
Récemment réactivé après un long silence, le groupe britannique The Fauns entend bien retrouver sa place dans le microcosme shoegaze / dream pop. Bon, je vous avoue que le genre reste un peu trop gentillet pour moi, et que le premier single annonçant ce nouvel album et sorti en octobre dernier (« How lost ») ne m’avait pas forcément donné envie de m’y pencher, tant il respectait à la lettre le genre suscité et donc n’éveillait pas grand-chose en moi. Sauf que le deuxième, « Mixtape days », qui ouvre l’album, est d’une toute autre trempe. Bien plus sombre et proche d’un mélange cold wave / electro dark, celui-ci me donne carrément envie de découvrir la suite. « Shake your hair »met également en avant le côté electro, avec des guitares rêveuses présentes mais en retrait ; ça décevra probablement les fans mais que voulez-vous, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Moi, ce rythme obsédant, cette ambiance goth club et cette voix aussi caressante que lascive, ça me fait des choses. « How lost » arrive et me refroidit un peu, mais « Afterburner » reprend assez vite le flambeau (même si elle est un peu plus métissée) . « Doot doot » est à peu près dans les mêmes dispositions ; ça passe mais tout juste. « Clear » est une interlude en forme de montée en intensité, plutôt classique. Arrive ensuite « Modified », qui ressemble plus à un morceau electro club qu’à une véritable chanson ; on se demande un peu ce qu’elle fait là. « Dark discotheque » porte assez bien son titre, et propose une ligne de chant plus classique mais une ambiance tout aussi « décadente ». Enfin, « Spacewreck » est certainement le titre le plus fort émotionnellement parlant, et ouvre des perspectives fantastiques à The Fauns. « How lost » est donc un album qui hésite entre revisiter le style d’antan et repartir sur de nouvelles bases. J’espère que la deuxième option sera la bonne, parce qu’elle me plaît bien !