
The Fall Of Mother Earth est un one-man band français mené (bah oui il faut bien, si tu mènes rien quand t’es un one-man band tu vas nulle part) par un certain Mathieu B. Et son truc, c’est le death doom. Débuté vers 2020, le projet en est déjà à son troisième album, dont deux sortis en 2022. Bon, ça me paraît un peu énorme mais après vérification c’est bien ça. Pas d’interviews, peu de déclarations de l’auteur ; on va bien avancer à l’aveuglette ici. Tout au plus peut-on entendre de la bouche même de Mathieu que le son qu’il développe comporte des éléments post-black. Bon, j’avoue ne le percevoir que très peu, hormis sur quelques riffs (comme l’excellent riff d’intro de « Only the voice of rain »). Oui, les titres sont atmosphériques, incluent des arrangements riches et des sonorités qui vont un peu plus loin que le doom death de papa, mais on est pas encore à toucher l’avant-gardisme. Ceci dit, attention, « Fragments of dawn » est assez excellent. Il rappelle pas mal de formations phares du genre, Swallow The Sun en tête, mais il a l’intelligence de bâtir des titres à la fois très lisibles et jamais ennuyeux pour autant. Est-ce mon inconscient ou pas, j’y entends aussi des influences orientales sur pas mal de riffs. Ce nouvel album comporte en fait 5 nouveaux titres, les deux derniers étant des nouvelles versions de morceaux plus anciens. Que je ne connaissais pas à la base, alors je m’abstiendrai de faire des comparaisons douteuses. Il est à noter que sur « The howl of the damned » en fin de parcours, on retrouve un chant clair qui change l’ambiance (même si je trouve que les vocaux death profonds vont mieux au genre), et que le riffing de « The threshold of existence » sonne plus progressif ; ce sont peut-être là les incursions plus « post » évoquées en début de chronique. Quoi qu’il en soit, le breton étale tout de même un savoir-faire certain, et une inspiration certes assez marquée mais toujours employée à bon escient. Et dans le genre, ce n’est pas si courant, alors on prend.






