Depuis « Higher power », ma première rencontre avec le groupe de l’Ontario The Dirty Nil, la bande semble suivre le chemin inverse de ses contemporains, durcissant un peu plus le ton à chaque sortie. C’est du moins ce que semble m’annoncer « Celebration », tonitruant départ qui ouvre ce quatrième album. On y entend en effet que les influences punk et powerpop sont toujours aussi volontaires, et le titre verse même dans le grunge / alternatif. On continuera aussi, au sein des autres titres, de percevoir ça et là de légères influences heavy metal qui se sont faites jour sur « Fuck art ». Mais malgré tout, « Free reign to passions » semble un peu plus « maîtrisé », dans le sens où il laisse plus de place à une écriture pop. Ce qui peut être un très bonne nouvelle pour certains, mais pas forcément pour moi. Je trouve en effet que les effets des bons gros riffs et des sonorités punk est un peu anesthésié par ce côté pop exacerbé. Je m’attendais à un peu plus de folie à la vue de la pochette du disque, et finalement c’est assez sage dans son format. Bien sûr, sur « Fuck art », les mêmes éléments étaient présents, mais leur dosage était différent, et à mon sens l’énergie punk prenait encore le dessus ; ou alors je deviens moins indulgent avec le temps. Toujours est-il que ce « Free reign to passions » a moins d’impact sur moi que les précédents opus du groupe, et que j’attends un sursaut pour le prochain, quelque chose qui justifie un peu plus l’adjectif « dirty » du nom du groupe. Allez, je grossis un peu le trait, les titres restent agréables, et les nouveaux venus pourront trouver ça cool, mais je trouve quand même le disque un peu en-deçà.
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