ST. PAUL & THE BROKEN BONES : The alien coast

Aux États-Unis comme ailleurs, des hordes de musiciens se sont emparés de la soul des grandes années, pour la marier à des arguments plus rock. C’est une tendance qu’on voit se développer ces dernières années, avec d’ailleurs de très beaux résultats (on a déjà parlé par ici des Black Pumas ou de Durand Jones). St Paul & The Broken Bones est une formation américaine née en Alabama sous l’impulsion du chanteur Paul Janeway, et s’avère plus modéré et plus soul ou rhythm n’ blues que rock. Beaucoup la rapprochent de la southern soul. Pour moi, ce n’est pas vraiment justifié ; vous ne trouverez ici aucune trace de country, pas vraiment de blues non plus. Du gospel, par contre, oui. Du rock aussi, même s’il est distillé par petites touches dans ce « The alien coast », quatrième album du groupe. Ce qui frappe surtout, c’est la voix de Janeway : assez aiguë et nasale, elle peut évoquer celle de Cee-Lo Green. Le style, lui, se partage entre amour de la tradition et tentatives assez réussies de s’en extirper. Ainsi, on pourra citer la bien plus dansante « The last dance », single en puissance, ou la tragique, inquiétante, presque cinématographique « Hunter and his hounds ». On décèle aussi pas mal d’influences rock psyché, quelques élans funk discrets. Pas forcément assez pour le considérer comme un artefact alien, mais assez pour s’en souvenir comme d’une belle proposition qui s’attache à faire évoluer le genre, et le placer sous une lumière différente.

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