Mené par un Mike Ness infatigable depuis 1979, Social Distortion verse depuis quelques années moins dans le punk rock pur que dans un rock musclé intégrant influences punk, country et pop. Oh, rien de bien original, du big rock US, mais suffisamment bien exécuté pour plaire au plus grand nombre. Ah, et il y a cette aura aussi. Mike, c’est un gars qui a vécu, qui a fait des conneries, qui a connu la taule et qui s’est repenti. Un gars avec un charisme certain, un grain de voix inimitable, une attitude de « vrai », le genre de truc contre lequel on ne peut pas lutter. Alors oui, « Hard Times And Nursery Rhymes » est facile, trop facile, se contentant d’aligner les titres mid-tempo aux chœurs archi téléphonés, d’utiliser les mêmes riffs que par le passé, mais agencés différemment, d’exploiter encore et encore le même filon. Mais on arrive pas à en vouloir à Mike, et on continue à trouver excellents des titres comme « Road Zombie », « Machine Gun Blues » ou « Alone And Forsaken » qui, sans l’apport de la fameuse aura, sonneraient juste bien. D’accord, le reste entre par une oreille et ressort par l’autre. Mais quand même, quel bonhomme, ce Mike !
Social Distortion : Gimme the sweet and lowdown