SHRVL : Limbus

Tiens, mais j’ai déjà vu cette pochette, c’est la même que celle d’ « Holocene » de The Ocean non ? Ah c’est quand même pas de bol que deux disques sortent à la même période avec la même direction artistique ! Et bien non mes ami(e)s, ce n’est pas du tout un hasard. Car non content de jouer sur ce dernier, le claviériste Peter Voigtmann a décidé d’en proposer sa propre interprétation electro ambiant, et la sortir en même temps. Pourtant, si on met de côté ce point commun, les deux projets, bien que parallèles, sont très différents. Mais là où le monsieur est très fort, c’est qu’il parvient ici à proposer un style tout aussi passionnant et un album très réussi. Des petites trouvailles rythmiques aux montées progressives en tension, de la gestion des silences à la diversité instrumentale (on sent que l’instrument premier du monsieur est le piano, ça apporte beaucoup mais ça n’est pas non plus omniprésent), « Limbus » marque les esprits par sa diversité, sa richesse et sa pertinence. Qu’on aime ou pas le genre, il est difficile d’y être indifférent tant les ambiances développées ici font naître une foule d’émotion différentes et parfois contradictoires. Il faut dire que le thème central de ce disque est la dépression et son traitement, et que les cinq pistes correspondent à ses différentes phases. Vous ne trouverez donc pas grand-chose de beau et poétique, on se situera au mieux dans une plénitude plus ou moins chimique. En tout cas, de la part d’un artiste qui est relativement nouveau dans le milieu (son premier ep est sorti en 2020), c’est une performance assez exceptionnelle qui nous est offerte ici. Subtil, évocateur et magnifiquement progressif, un voyage dans la psyché dont on ne ressort pas indemne !

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