J’avais raté le premier album éponyme de ce projet parallèle de deux membres émérites d’une scène anglaise jamais avare en bonnes surprises, j’ai nommé Ian Skelly (de The Coral) et Paul Molloy (des Zutons). Voici une erreur que je ne reproduirai pas. Ces gars, avec leur cv de savants fous, produisent une musique en rapport : beaucoup de rock psychédélique, de la pop, du rock burné qui frise parfois le stoner… et pas mal d’influences retro geek. Mais tout ça ne vaudrait pas grand-chose si ce n’était fait avec autant de talent, de fun et de bon goût. Prenez un « Jekyll & Hyde » : difficile de résister à pareille leçon d’efficacité et de génie. Et heureusement pour l’auditeur, ce ne sera pas le seul moment de grâce. En employant ni trop de fuzz ni trop d’effets convenus, en soignant ses breaks, en modelant sa matière première avec assez d’imagination pour former un tout uni mais des titres diversifiés, Serpent Power écrit sa légende de son vivant. On y retrouvera bien sûr des éléments hérités des formations précitées, mais « Electric looneyland » va bien sûr plus loin et s’affranchit de l’ombre pesante des formations-mères de ses géniteurs. Et convainc sans mal son auditoire du bienfondé de sa création et de la poursuite de ses efforts.
Serpent Power : Golden dawn
Serpent Power : Black angel rider