Satyricon est l’un des derniers représentants en exercice de l’age d’or de la deuxième vague black scandinave, et un objet de culte pour beaucoup. Et pourtant, qu’il est loin le temps de « Nemesis Divina » ! Si ce nouvel album renoue un peu avec le genre par rapport à un « Volcano » qui préférait explorer des voies totalement nouvelles pour le groupe et ses fans, au risque d’en perdre énormément au passage, ne comptez pas trop sur le côté épique ou la violence de ces illustres ancêtres. Les huit anathèmes de cette rondelle blasphématoire sont volontiers malsains et agressifs, mais toujours sous une forme mid-tempo et plus influencés thrash et, dans une moindre mesure, heavy metal, que par le passé. Malgré tout, « Now, Diabolical » est beaucoup plus proche de ce qu’on peut attendre du groupe que son prédécesseur, et réussira peut-être à convertir ceux qui se sont alors récriés, avec par exemple un titre comme « To The Mountains », glaçant, violent et noir comme on les aime. Satyr a su négocier un virage intelligent, qui lui fait frôler son passé, juste assez pour satisfaire les fans de la première heure sans effrayer les derniers venus. Une très bonne initiative.
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