SAN FERMIN : Jackrabbit

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Si le terme « pop baroque » m’évoque côté français un FM, outre-manche on pensera plus facilement à un Belle And Sebastian ou un The Divine Comedy. Et pour tout vous dire, là je suis beaucoup moins client. San Fermin sont américains, et s’excluent donc de ces deux traditions musicales. Ils gardent du genre un certain goût pour l’emphase et le pompeux, ceci conjugué à une culture pop de la chanson qui se tient dans un format moins « free » que le genre classique. Voilà qui rassure. Sauf que le groupe insuffle dans sa pop une dose de R&B qui complexifie l’équation. Est-ce que ça signifie que l’on tient là une œuvre exceptionnelle ? Non. Mais ça en fait assurément une œuvre singulière. Si « The woods » introduit le disque de façon très « gentleman gothique », la suite tutoie vraiment une forme de pop entre mainstream et arty. Bon, pour tout vous dire, je n’accroche pas à ce « Jackrabbit ». Je ne parviens pas à déterminer si ce disque constitue un alibi parfait pour que des bobos puissent écouter la musique du peuple sans avoir à en rougir, ou réellement une tentative honnête d’hybridation trans-genres. En tout cas, il y a ici une certaine idée de l’évolution, une forme d’évolution assez réussie et équilibrée même si elle a la faculté de me passer à des milliers de kilomètres au-dessus. Alors voilà, dans la famille : « si tu n’aimes pas, n’en dégoutte pas les autres », je vous présente San Fermin. Et maintenant, je pars écouter des trucs plus à ma portée. En lui mettant une note en rapport avec mon ressenti. Parce que faut quand même pas pousser.

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Paroles de l’album

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