
Royal Coda suit depuis 2017 la voie d’un post hardcore coupé à l’emocore et au rock progressif ; un style qui s’avère à la fois psychotique, dansant et accrocheur. Il s’avère en fait que Royal Coda est un supergroupe : on y trouve des membres de Dance Gavin Dance, Sianvar, A Lot Like Birds… Des formations qui ne vous diront peut-être rien mais qui parleront à un public de niche. Bah, ce n’est pas obligatoire pour comprendre ce à quoi vous allez être confrontés ici. Il faut juste un peu d’imagination et d’ouverture d’esprit pour ça. Ce troisième album du groupe installe une ambiance complexe et riche : des parties de guitares math rock techniques, des parties de chant rêveuses et emo, des structures progressives, des incursions electro… En un peu moins de 38 minutes et 10 titres, il y a tout ça. Et tout ça fonctionne en symbiose, avec en plus quelque chose qui confine au rock fusion, quelque chose de funky et d’hybride. Ce disque est complexe mais évident, à sa façon. Ça le rend plus accessible, mais paradoxalement moins compréhensible. Il est effectivement difficile de déterminer avec certitude ce qui le caractérise le mieux et ce pour quoi il pourra être le plus apprécié. Royal Coda est un bon groupe pratiquant un style audacieux et personnel, qui emprunte tellement à d’autres esthétiques que ça le rend aussi fascinant que fuyant. Alors à partir de là, la question est de savoir si vous souhaitez faire l’effort de chercher à le comprendre. Ou au moins à l’accepter, et de profiter de ce que vous pourrez trouver ici. Je serais assez mal placé pour vous dire quoi faire, puisque je suis moi-même indécis sur la suite à donner à cette écoute. A vous de trouver votre propre chemin, donc, mais rassurez vous ; « To only a few at first » est capable de vous faire pencher vers lui.






