
Ce soir, je triche un peu. « Condition red » n’est pas vraiment une nouveauté, puisqu’il est sorti… en 1981. Il s’agit en fait u premier album du groupe américain Red Rockers, qui s’est lui-même éteint en 1985, avant que son leader John Thomas Griffith ne parte fonder Cowboy Mouth. Au programme de ce premier opus, douze titres d’un punk rock assez sec et direct en droite lignée des Clash ou des Dead Boys, très ancré dans son époque, et sur lequel on retrouve même Jello Biafra aux backing vocals sur la reprise du « Folsom prison blues » de Johnny Cash. Bien sur, la réédition est l’occasion d’y ajouter quelques titres bonus. Et pour une fois, ce ne sont pas des versions alternatives ou live : on a ici cinq titres auparavant présents comme faces B, et deux inédits complets ; c’est cool, Sundazed records ne se fout pas de la gueule des fans. Et d’ailleurs, même si on est pas fan, on pourra apprécier la qualité d’écriture des titres qui, s’ils ne cherchent pas du tout à se rendre indispensables par leur avant-gardisme, font tout en revanche pour respecter ler standards du punk rock, et y parviennent très bien. « Condition red » est un condensé de bonnes idées ; chaque piste ou presque sonne comme un vieil ami qu’on est content de revoir. Certaines sont quand même bien mieux foutues que les autres ; « Guns of revolution », « Peer pressure », « Know what I think », « Missing in action », « Voice of America » sont mes favorites ici. Toutes en tout cas prouvent le potentiel de Red Rockers, et le fait qu’on peut encore parvenir à dénicher des pépites cachées même des années après ! Punk’s not dead !