PSYCHOTIC WALTZ : The god-shaped void

S’il y a bien un retour que je n’attendais pas, c’est celui-ci. Quelque part, heureusement. Car si ça avait été le cas, j’aurais eu le temps de me faire des cheveux blancs. Pourquoi ? Parce que, pour moi, Psychotic Waltz est un trésor caché, l’une des formations de metal progressif les plus sous-estimées des années 90. Alors oui, j’avais bien capté leur reformation au début de la décennie, mais ne voyant rien arriver, je m’étais dit que, comme le pantalon d’un cul-de-jatte, ça avait tourné court. Et puis paf, ce cinquième album déboule, juste 23 ans après le précédent. Inespéré, je vous dit. D’autant plus que le combo revient dans sa formation d’origine (ok, ça, on s’en fout un peu, ça n’a jamais été une garantie de réussite), et avec un disque en droite lignée de « Bleeding ». Soit un metal progressif plutôt fluide, toujours technique, porté par un chant clair et des riffs thrashy. Alors oui, ceux qui souhaitaient retrouver la folie créatrice des premiers albums en seront pour leurs frais. Toutefois, vous qui allez découvrir Psychotic Waltz avec ce disque, ne vous attendez pas à des titres plan-plan. Beaux, aériens, joliment orchestrés, puissants et oniriques, ils s’inscrivent certes dans une musicalité et une ambiance communes et reconnaissables, mais forment un tout toujours aussi délectable et personnel. On pourrait cependant se poser une question ; comment ces titres auraient-ils sonné si, au lieu d’être modifiés et complétés par chaque membre du groupe dans son coin et devant son pc, ils l’avaient fait ensemble ? On ne le saura hélas jamais. Mais si je trouve « The god-shaped void » très bon (tous les albums du groupe le sont, cherchez pas), je paierai cher pour retrouver la folie et l’audace d’une « All the voices », « Mindsong » ou « I of the storm ». Bien sûr, le groupe a gommé les aspects purement heavy metal qui lui conféraient une couleur un peu trop rétro, et ça n’est pas plus mal (même si ça reste du heavy thrash progressif, on ne va pas se le cacher). Et « The god-shaped void » se montre toujours aussi grandiose. Et que dire de cette pochette ? Superbe, non ? Ok, je reste très attaché à ce groupe et je continue de penser que ces gars sont extrêmement doués dans leur genre, vous l’avez compris. Je vous concède toutefois que 58 minutes, c’est un peu long. Mais Psychotic Waltz reste énorme.

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Paroles de l’album

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