Je ne suis pas trop adepte de la logique « label ». Mais c’est vrai que certains déçoivent moins que d’autres. Et Bella Union en fait incontestablement partie. Aujourd’hui, on découvre donc le troisième album de Billie Lindahl, jeune femme à la voix douce, fragile et envoûtante, qui promène son timbre particulier sur des titres folk pop crépusculaires, assez sombres, forcément chargés en mélancolie et en émotion. La chanson-titre et son faux air de western gothique nous désarçonne d’entrée de jeu, suivie de peu par la superbe « Hunter », qui s’inscrit dans la même logique. Et si par la suite, elle dévoile des accointances électro, ce n’est que pour rehausser les ambiances très personnelles et fumeuses de ses chansons. Je pense bien fort au disque de folk pop sixties « The ghost who walks » de Karen Elson, et ça n’est pas pour me déplaire. Mais Promise And The Monster se montre plus constant dans ses thèmes musicaux et son interprétation. Un peu trop même. C’est pourquoi, même si ce nouvel opus est très agréable, il se consomme avec modération. L’album passe sans mal d’une traite, comme un rêve éveillé, mais s’avère trop homogène pour supporter plusieurs écoutes en continu. Ce qui ne doit surtout pas vous dissuader de le découvrir, puisqu’il distille une sensation d’enchantement, de féerie hivernale à laquelle il est très agréable de s’abandonner !
Promise And The Monster : Time of the season