A force de l’attendre, cette arlésienne, on se demandait si Mr Liam n’avait pas recruté Mr Axl au chant…Mais bon, le nouveau Prodigy est là, et on ne va pas cracher dessus, même si la patience a quelque peu émoussé l’excitation…Prodigy, même s’il aime toujours à utiliser de grosses rythmiques breakbeat et à l’occasion de grosses grattes, a muté. Beaucoup plus électro, moins agressif et plus expérimental que par le passé (même si le disque garde un côté « coup de poing »), il cherche à retrouver la fraîcheur, l’avant-gardisme qui était sien à l’époque de « The Prodigy Experience » ou du formidable « Music For The Jilted Generation ». Oui, mais voilà, Liam Howlett a vieilli, et même en s’entourant de sang neuf (Kool Keith, Juliette Lewis, Princess Superstar, le beau-frère Liam de Liam…), le tout sonne un peu « déjà fait »…Si l’album se laisse écouter, on reste tout de même sur sa faim…Certes, Prodigy est et a toujours été la créature de Howlett, mais Maxim et Keith Flint auraient certainement pu (et dû) y ajouter une dimension intéressante…On ne peut s’empêcher de voir ici une entorse à l’évolution naturelle du groupe, et d’en être frustré…Un bon album de Liam Howlett, un album moyen et décevant de Prodigy ?
Prodigy : Hot ride