Gary Meskill n’est peut-être pas le mec le plus charismatique au monde, mais il est tout de même derrière la formation des Crumbsuckers, mythique combo crossover ricain. Une fois celui-ci parti en cacahuète, il décide, suite à un plan tombé à l’eau avec Billy Milano (je vous la fais courte), de mener sa barque en solo, recrutant des gars pour l’aider à exprimer sa vision d’un genre rageur, rêche et sans compromis. 1991, Pro-Pain est né. Il s’éloigne un peu du passé du bonhomme en intégrant des sonorités plus rap metal et modernes, tout en se montrant plus groovy et plus sec. Un mélange qui contraste en plus avec la voix complètement in your face du bon Gary, qui colle cependant parfaitement à la musique. En 1992, « Foul taste of freedom » impressionne déjà son auditoire. Mais le meilleur est à venir. Et ça, c’est « The truth hurts ». Outre la polémique de sa pochette d’abord interdite (j’ai d’ailleurs l’autre version à la maison, que je trouve d’ailleurs plus classe et tout aussi marquante), c’est surtout par sa collection de hits qu’il frappe. « One man army » et son saxophone, « The truth hurts », « Make war (not love) », « Denial », « Put the lights out » avec Ice-T, « Let sleeping dogs lie » et son gimmick western… Chaque titre est une bombe. Et la voix de Meskill est dix fois plus rugueuse, presque deathcore. Elle amène à ce disque une ambiance street et sombre. Inutile de tourner autour du pot ; « The truth hurts » est une tuerie, et même si la fin n’est pas à la hauteur du début, on s’en fout un peu : les sept premiers titres justifient déjà amplement son acquisition !
Pro-Pain : Make war not love