
Bon. Ça fait un moment que le dernier album de Portugal The Man est sur ma liste d’écoute. J’ai longtemps tourné autour, je l’ai lancé puis arrêté. Pourtant, « Woodstock » était excellent. Mais il marquait un autre pas en avant vers plus de groove, plus de pop… et beaucoup moins de rock. Un style plus proche, certainement, de ce que souhaite son label actuel, et qui correspond probablement aux nouvelles aspirations du groupe, qui n’a rien à prouver en terme d’intégrité, et qui a toujours aimé naviguer entre deux (et plus) eaux. Sur ce nouveau (court) album bourré d’invités (on peut citer Black Thought et Unknown Mortal Orchestra, mais aussi Paul Williams, le fameux Phantom Of The Paradise), le groupe rend hommage à son ami et membre disparu Chris Black tout en douceur et en influences soul / pop / jazz / r&b. On ne trouvera pas ici de hit immédiat à la « Feel it still » mais il y a quand même un paquet de bons titres dans le lot. Bon, pour certains comme « Champ », on pourra se demander quelle mouche a piqué le groupe de donner ce développement au titre, mais dans l’ensemble, c’est aussi lisible qu’agréable à l’écoute. Pour être transparent avec vous, j’apprécie tout de même moins ce nouvel opus, qui s’éloigne un peu trop de ma zone de confort. Mais je ne nie pas pour autant mon envie de remettre le disque sur la platine, histoire de le décortiquer un peu plus, d’en capter encore un peu l’étonnante positivité, la lumière contagieuse. Suis-je un peu déçu ? Oui et non. Certes, je ne vais pas poncer ce disque à force de l’écouter. Mais ça me rassure de constater que non, Portugal The Man n’a pas et ne va (on croise les doigts) jamais faire une croix sur sa créativité et sa magie ; juste les exploiter différemment, pour des personnes différentes. Aimer, c’est aussi laisser partir…






