
Mizmor est un one-man band de Portland, Oregon. Je n’ai pas eu l’occasion de me plonger dans la discographie du projet, tout au plus ai-je lu une description succincte du style pratiqué : un black metal cru infusé au doom. Sur ce nouvel album, l’intention du compositeur était de proposer quelque chose de plus brut, de déconnecté de ses propres habitudes plus purement black ; ici il n’est aucunement question de religion, et même l’interprétation reste un peu plus sobre. D’ailleurs il suffit de jeter un œil à la pochette : si ça respire l’underground à plein nez, on est loin de la démesure black habituelle. Au programme de ce quatrième opus si je compte bien, on a donc quatre titres plutôt très longs (le plus court affiche quand même plus de huit minutes au compteur) durant lesquels il est vrai qu’on rencontre plus de riffs crunchy et rythmes pachydermiques que d’explosions supersoniques. Dommage car Mizmor est assez éloquent dans cette configuration. Ce qui n’empêche pas les titres de fonctionner, aidés il est vrai par des parties neo folk judicieusement placées. Cependant, si on avait un conseil à apporter, ce serait de réduire leur durée pour maximiser leur impact ; ce n’est certainement pas un hasard si mon titre préféré est « Anything but », le plus court des quatre. Bien sûr, « Prosaic » reste une bonne découverte, bien sûr la personnalité de Mizmor est vite perçue, mais ses points forts ne pèsent pas encore assez lourd dans la balance pour que ce disque tienne la comparaison avec le prochain album du genre.