Depuis la fin de Led Zep, Le grand blond Robert nous a gratifié de nombreux disques solo (celui-ci est le dixième), s’employant à défricher plus avant tout un pan musical qui avait été évoqué dans son deuxième groupe ; folk, blues, world music, coutry, pop. Pourquoi deuxième ? Parce que son premier groupe avait pour nom Band Of Joy. Il a donc choisi aujourd’hui de rendre un discret hommage à cette période, en donnant à ce disque le nom de ses exploits de jeunesse. C’est bien le seul élément qui puisse évoquer la fougue et la folie des débuts du bonhomme ; tout ici respire l’expérience, de professionnalisme non feint. Cela ne nuit pas à l’ensemble : Robert Plant a toujours su s’entourer de grands messieurs de la musique, et donner une patine classieuse à nombre de ses titres. Apaisé, sage, mais toujours curieux, il continue d’explorer les confins de son propre territoire, plus étendu que celui du commun des mortels, cela va sans dire… Et poursuit le voyage en gardant des bribes de souvenirs musicaux de toutes ses étapes passées (il est donc logique que l’album country réalisé il y a 3 ans soit clairement évoqué). Au final, un disque qui a quelque chose d’universel, et qui peut plaire si ce n’est dans son intégralité mais au moins en partie à chaque génération.
Robert Plant : Angel dance