Troisième album pour les allemands de Pentarium qui, après avoir partagé la scène avec des groupes de l’acabit de Disbelief, Ektomorf, Agathodaimon et quelques autres, semble avoir accumulé assez de miles, musicalement s’entend, pour sortir un peu du lot. Le combo propose en effet un deathcore mélodique (plus mélodique que core d’ailleurs) bien dosé, usant (et parfois abusant) de claviers symphoniques qui la plupart du temps font bien respirer sa musique entre deux riffs bien meurtriers. Le groupe s’inspire pour ses paroles à la fois d’expériences personnelles, de la société dans laquelle il tente de survivre et d’auteurs positifs et joyeux comme Lovecraft ; si vous cherchiez des influences happy hardcore, ben vous voilà servis. Le chant est la plupart du temps partagé entre deathcore et death, mais parfois une voix claire fait son apparition sans rien gâcher : les douze titres ici présents sont assez solides pour qu’on accepte sans broncher les côtés mélodiques. De toute façon, ne nous leurrons pas, la brutalité en sort largement gagnante. Les ralentissements de tempo sont largement compensés par des riffs de bûcheron entre power metal, deathcore et thrash. L’ensemble du disque est très agréable ; on ne s’y ennuie jamais, le combo sait relancer les turbines au bon moment. Ce qui ne les protège pas d’un certain ronronnement, puisqu’on s’en doute, Pentarium n’invente pas grand-chose (un côté atmo plus prononcé que chez les collègues tout de même), se contentant de recycler avec brio et réagencer des éléments bien connus des amateurs de metal bourrin. Ce qui est déjà appréciable.