
Je pense que chacun d’entre-nous a, au fond de son cœur, un artiste qu’il affectionne tout particulièrement et qui ne rencontre jamais le même engouement ailleurs. Et chez les boulimiques de musique, c’est en dizaines qu’il faut compter, forcément Tout ça pour dire que chez moi, Disbelief fait partie de ce cheptel. Car même si le combo a vu sa cote de popularité grandir d’année en année, il reste considéré comme un second couteau. La formation allemande développe depuis ses débuts un thrashcore déchirant aux mélodies et ambiances proches du sludge / doom. Toujours debout en 2020, le groupe s’envient avec son onzième album sous le bras. Fidèle à son style, Disbelief ne fera certainement pas encore la différence avec celui-ci. Pourtant, « The ground collapses » est une nouvelle fois impeccable. On y retrouve ce chant déchirant, ces riffs lourds, sales et puissants, ce groove graisseux, ces rythmiques implacables et ce décor death / thrash qui lui colle à la peau. Impossible de ne pas adhérer si on a déjà succombé au moins une fois à la musique des germains. C’est donc sans surprise que je surkiffe cet album. Bien sûr, comme d’habitude, je pourrai lui faire le sempiternel reproche de ne pas y trouver la belle dose de désespoir qu’on peut trouver dans leurs titres les plus marquants. Mais voilà, c’est ma troisième écoute, et je continue à y trouver suffisamment de plaisir pour en enchaîner une de plus ; j’en conclus donc que ce très léger désagrément est loin d’être préjudiciable à ce « The ground collapses » post apocalyptique et assez visionnaire (ou presque) sur la situation actuelle (matez la pochette!). Disbelief rules !