
Neuvième album pour le dj et compositeur allemand Paul Kalkbrenner. Le monsieur a réussi le pari difficile au cours des années de s’adresser autant à un public de connaisseurs qu’aux clubbeurs de passage, avec un style certes assez brut mais très mélodique. Encore une fois, les 12 titres de ce disques s’illustrent dans la même veine. Il est à noter que ceux-ci ont été composés pour le plaisir et non pas dans l’optique de les agencer sous la forme d’un album. Ce qui en résulte, c’est la ‘persuasion) de l’auteur d’avoir fait naitre son meilleur album, l’essence de la techno berlinoise. S’il affirme n’avoir cette fois placé aucun titre de remplissage sur ce disque au contraire de ces albums précédents, on pourra tout de même remarquer deux ou trois plages plus faibles en termes d’impact. On remarquera aussi, bien sûr, les participations de Depeche Mode (à qui il emprunte juste un sample) et Stromae (cette fois une vraie collaboration), ainsi que le clin d’œil à Black pour « Wonderful life ». Ce retour après 7 ans de silence discographique (hors single, s’entend) est réussi, c’est indéniable. Des rythmes travaillés, des mélodies simples, de bonnes idées, des titres ni trop longs ni trop courts, un style reconnaissable mais pas trop de répétitions ou de temps morts ; « The essence » est carré. Je reste toutefois convaincu que le monsieur peut encore faire mieux, qu’il existe un moyen de transcender son art en le rendant à la fois plus complexe et plus accrocheur encore. Rendez-vous dans quelques années pour la réponse !






