Très franchement, je pensais voir Palehound revenir plus tôt, en 2018 même, avec un troisième album en forme de consécration de son écriture indie pop rock sous le bras. Il faut dire que « A place I’ll always go » affichait une petite demi-heure au compteur. Mais non, Ellen Kempner a tout de même attendu deux ans avant de se décider à ressortir quelque chose. Et en plus, « Black friday » montre une évolution certaine vers des cieux moins ombrageux. Et ça n’est pas forcément une bonne nouvelle. Parce que la légèreté et l’ensoleillement n’est pas, selon moi du moins, ce qui sied le mieux au teint de Palehound. Enfin, en tout cas ce n’est pas ce que je préfère chez eux, et ce même si les titres sont sympathiques. Par contre, quand le groupe nous sert une sombre « Killer », je suis conquis. Mais c’est bien la chanson la plus venteuse du disque. Alors bon, je m’astreins à réécouter le reste, même si ça m’a moins convaincu. Et la deuxième écoute fait son effet. Finalement, il est pas si mal cet album. Plus aéré, plus clair, plus évident, plus mélodique, plus pop, mais pas forcément moins intéressant. Et la voix d’Ellen conserve cette douceur qui tire vers la nostalgie. Du coup, « The city », « Stick n’ poke », « Sneakers »ou « Aaron » prennent une toute autre saveur, et les autres suivent naturellement. En 2017, j’étais résigné à ce que Palehound ne soit l’auteur que d’un coup d’éclat isolé. Il semble bien que je me trompais.
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- 81Palehound est un trio de Boston mené par Ellen Kempner, qui l’envisageait à ses débuts comme un projet solo. Ce deuxième album sous la configuration actuelle prouve au moins qu’elle y a trouvé à la fois un équilibre et une atèle pour sa créativité. Palehound n’est pas un nom très…